Maîtrise Fédérale

Arnica montana (l’arnica des montagnes) et arnica atlantica

30 septembre 2021
Arnica montana

Origine

On a une première information sur cette plante, dans la Grèce antique : elle était nommée par Dioscoride « alcimos », c’est-à-dire « salutaire ». Mais, les premiers documents écrits évoquant l’arnica ne remontent qu’au Moyen-Âge. La plus ancienne illustration connue se trouve dans le traité de botanique de Matthiolus (1558) la plante y étant toutefois appelée « alisma ».
C’est une plante originaire des régions montagneuses de l’Europe et du sud de la Russie. L’Union européenne considère l’Arnica comme « une espèce végétale d’intérêt communautaire » dont l’exploitation fait l’objet d’autorisation.
En Allemagne, elle est considérée comme « menacée », sa cueillette est donc fortement contrôlée.
En Suisse, la plante est inscrite en « liste rouge » : c’est une espèce « en danger ». Pour la « ramasser », il faut une autorisation spéciale.
En France, les deux variétés, celle des montagnes et celle de l’Atlantique, sont soumises à réglementation municipale.
En Italie, enfin, la protection des végétaux médicinaux et aromatiques est soumise au Décret Royal de 1932.



Propriétés :

Les vertus médicinales de la plante telles que nous les connaissons aujourd’hui sont écrites dans le traité botanique de Johann von Bergzabern : elle sert à guérir ceux qui ont fait une chute ou se sont blessés en travaillant. En médecine traditionnelle, l’arnica des montagnes est utilisée lors de petits traumatismes comme les hématomes.

Arnica montana

Caractéristiques botaniques :

L’arnica est une plante herbacée vivace. La rosette basale se développe la première année à partir du rhizome. Elle présente quatre à six feuilles ovales, lancéolées, sessiles, poilues sur leur surface supérieure, avec des nervures longitudinales prononcées.
La couleur des fleurs va du jaune d’œuf à l’orangé. Elles exhalent un délicat parfum.
La taille des fleurs, le parfum et la disposition des feuilles permettent d’éviter de confondre l’arnica avec d’autres composées à floraison jaune.

Plantation et entretien :

L’arnica aime les sols acides, pauvres en calcaire, les forêts de conifères peu denses, les sols marécageux et les landes ainsi que les prairies de montagne non fertilisée situées de 600 à 2'700 m. d’altitude. Elle est peu exigeante : elle accepte aussi bien les tourbes et les argiles que les limons et les arènes.
Elle ne supporte pas les chaleurs extrêmes mais elle craint également les gelées tardives.


Arnica montana

Conclusion :

La recherche sur une culture intense avance. L’Allemagne et la communauté européenne ont ouvert leur pharmacopée. La demande des laboratoires pharmaceutiques avoisine les 50 tonnes. L’Arnica a donc encore de beaux jours devant elle !



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