La ficaire, une fausse renoncule

Caractéristiques :

Lorsqu’on se promène au mois de mars, aux premiers jours d’avril, selon l’avancement de la saison, en plaine ou en montage, alors que les bourgeons des arbres commencent à peine à pointer, il arrive de rencontrer quelques plantes qui montrent leurs premières fleurs. Dans les parties basses et humides du bois, au pied d’une haie ou au bord d’un fossé, on trouve une petite plante à fleurs jaune d’or en forme de soleil et à feuilles en cœur : c’est la ficaire. Cette plane n’est visible qu’en hiver et au printemps car elle passe le reste de l’année sous forme de racines chargées de réserves enfouies dans le sol.

La ficaire, une intruse parmi les renoncules :

La ficaire possède une fleur typique avec seulement 3 sépales et un nombre plus élevé de pétales (6 à 12 pétales verdâtres dessous, jaunes luisant dessus), contrairement aux renonculacées qui ne possèdent pas de pétales mais des sépales diversement colorés.
Alors que les renoncules terrestres ont des feuilles à 3-5 lobes découpés, la ficaire possède de petites feuilles en cœur, luisantes, à long pétiole.
Pourtant, une renonculacée ressemble un peu à la ficaire, c’est le populage des marais mais il s’en distingue par des fleurs plus grosses.

Un cycle de développement original :

Contrairement à de nombreuses plantes de nos régions, la cycle de développement de la Ficaire présente un développement original :
En été, la plante est au repos : il ne subsiste de l’appareil végétatif que les racines tubérisées souterraines.
A l’automne, ont lieu le débourrement des bourgeons et la mise en place des racines absorbantes. Dès le mois de novembre, les premières feuilles percent le sol et la ficaire devient visible.
Pendant l’hiver, la croissance se poursuit alors que les racines tubérisées se vident de leurs réserves. A la sortie de l’hiver, de nouvelles racines tubérisées apparaissent.
Au printemps, les feuilles synthétisent des sucres qui s’accumulent dans les nouvelles racines en cours de tubérisation.

Plantation et entretien

La ficaire peut s’adapter à tous les sols. Mais elle préfère, néanmoins, les terres riches et humifères qu’elle rencontre dans les sous-bois, à l’ombre ou la mi-ombre.
Comme entretien, il est simple : la taille n’est pas nécessaire mais vous devrez contrôler son expansion et son arrosage, surtout au printemps.
Vous l’aurez placée en bordure de vos massifs. Elle vous donnera de la couleur à la sortie de l’hiver.

Maladies :

La ficaire est une plante résistante. Elle n’est donc pas sujette aux maladies et n’intéresse pas les insectes nuisibles.

Utilisation de la ficaire :

On peut l’utiliser en salades ou ses racines en légumes. La toxicité est détruite lors de la cuisson. Mais attention toutefois, aux troubles digestifs qu’elle peut occasionner.
Enfin, la ficaire est reconnue comme plante médicinale, entre autres pour calmer les crises d’hémorroïdes.

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